Surtitrage adapté

D'abord, j’assiste au spectacle.

À droite, une jeune femme est assise au centre d’un rang de spectateurs, représentés de profil. Ils assistent à une représentation située hors champs, à gauche. La jeune femme, paisible, a les bras croisés sur sa poitrine.

Mais aussi, et c'est important, je l‘écoute.

L’oreille de la femme apparaît en gros plan. Les cheveux noirs sont disposés derrière l’oreille, parfaitement dégagée.

On me confie le texte et une captation vidéo du spectacle.

La jeune femme, en partie de dos, est assise face à un écran d’ordinateur, casque sur les oreilles. De sa main gauche, elle tape sur le clavier, tandis que sa main droite est posée sur la souris. Sur l’écran, deux fenêtres sont ouvertes. Dans celle de gauche, apparaissent des lignes noires horizontales ; dans la fenêtre droite, le dessin d’un personnage portant une veste.

Je créé un fichier numérique du texte du spectacle, et j’ajoute les informations sonores.

Le personnage à la veste apparaît sur scène dans la même position, une bulle près du visage, avec, en la phrase en lettres majuscules : « LE PAPIER, C’EST POUR ÉCRIRE ».

Avec le metteur en scène et le régisseur, nous choisissons l'emplacement des surtitres. L'enjeu est d'intégrer cet espace en harmonie avec la scénographie, tout en cherchant une lisibilité maximale.

Sur scène, 3 personnages discutent. A droite, la jeune femme tient une feuille dans sa main, bras croisés. A gauche, un homme en costume avec des lunettes indique une direction de son index gauche. De dos, au centre, un homme en pull a les mains posées sur les hanches. Un pont de lumière s’étend dans la partie basse de la case. Derrière la scène, les sièges des gradins sont représentés.

À chaque "étape sonore", j'appuie sur un bouton et le texte correspondant est projeté au bon endroit.

Le personnage en veste est sur scène, un bandeau de surtitrage est positionné au-dessus de lui avec le texte : « Le papier, c’est pour écrire ».

À la fin de la représentation, j'échange avec les spectateurs en français ou en lsf sur la pièce et le surtitrage.

Un spectateur et la jeune femme ont une conversation en langue des signes. Le spectateur est représenté de face, les mains en mouvement. Il s’adresse à la jeune femme représentée de dos.